La rivière Kunene est l’une des cinq rivières pérennes de la Namibie aride et est considérée comme une ressource vitale par ceux qui vivent à proximité. Pendant des siècles, le fleuve a soutenu les populations semi-nomades Himba, qui sont parmi les peuples pastoraux les plus prospères d’Afrique. Ancien peuple, les Himba vivent aujourd’hui principalement dans le centre et l’est de la Namibie. Ils ont conservé leur mode de vie d’éleveurs de bovins, de moutons et de chèvres, avec d’énormes troupeaux pouvant atteindre 500 têtes.

Leur indépendance économique est directement liée à la terre, au fleuve et au bétail.

15 Himba women sit together under a tree. Two of the women are nursing babies.
Femmes OvaHimba, Namibie | Photo d’International Rivers.

Le Kunene est également le site des spectaculaires chutes d’Epupa, qui abritent des espèces endémiques que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde ainsi que des peuplements historiques de baobabs, de figuiers et de palmiers.

LA DÉFENSE DES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES

Bien qu’endiguée dans son cours supérieur, la rivière reste une source de vie, malgré le fait qu’elle soit menacée par le projet de barrage de Baynes. Depuis des décennies, les Himba ont contrecarré les tentatives de construction de barrages sur les spectaculaires chutes d’Epupa ou sur un site en aval, dans les montagnes de Baynes ; ils visent à empêcher l’inondation d’écosystèmes riverains essentiels et de lieux de sépulture ancestraux. En tant que peuples indigènes, les Himba ont le droit au consentement libre, préalable et éclairé (FPIC) à tout projet qui les concerne, bien que le gouvernement namibien n’ait pas encore reconnu ces droits.

Comme l’a dit un membre de la nation Himba, « Le Kunene est un organisme vivant et doit être protégé ». À Epupa, un autre membre de la communauté a déclaré que les Himba

« veulent vivre leur culture comme le faisaient leurs ancêtres (….). La terre est notre banque. Nous n’allons pas aux distributeurs automatiques ; notre richesse est dans notre terre, notre forêt et notre bétail. Nous ne voulons pas que notre banque soit inondée. Les montagnes sacrées et tout le reste doivent être traités avec respect »

Nous travaillons avec les communautés locales et les experts juridiques pour identifier les cadres juridiques permettant de protéger la rivière et ses communautés à long terme.

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